Les Renards…
C’est bien triste tout ça mais où sont nos Renards ?
Le premier contact semble avoir été établi par Jolliet le 17 mai 1673, chargé par Frontenac et Talon de trouver par le Mississipi la route du Pacifique.
Il est accompagné de 5 Français en deux canots, il remonte le lac Michigan et s’engage dans la Baie Verte. De là, se dirigeant à l’ouest, il atteint la rivière des Renards.
Prenant en route 2 guides Miamis, les explorateurs descendent le Wisconsin. Le 17 juin, ils pénètrent dans un large fleuve dont les eaux puissantes coulent vers le sud; Jolliet vient de découvrir le mystérieux Mississipi.
Dès 1600, les Renards occupaient la moitié orientale du Michigan inférieur entre la Baie Shawinaw et Détroit. Selon leurs traditions orales, ils auraient immigré de la côte Atlantique probablement à cause d’une période de refroidissement.
En 1640, ils immigrent vers le Wisconsin central jusqu’en 1734.
En 1734, ils ont été conduits de force par les Français à travers la rivière du Mississipi dans l’Iowa oriental.
Les Renards ont vécu le long du Mississipi supérieur dans l’Iowa nord-est, à part la période de 1765 à 1783, jusqu’en 1842 où ils ont cédé leurs terres (de gré ou de force) pour une réserve dans le Kansas juste au sud du Topeka actuel.
Plusieurs Renards refusaient de partir. Ils préféraient s’unir aux Kikapous et partir pour le nord du Mexique.
Toutefois, avant 1859, les Renards avaient de nouveau quitté le Kansas et étaient retournés en Iowa où ils ont acheté une terre près de Tama.
Les Renards restants ont vendu leurs terres du Kansas et ont transféré en Oklahoma en 1869 où on leur a donné une réserve de 750 000 acres dans le Potawatomi, situé à l’est d’Oklahoma City.
Seule la réserve située dans l’Iowa est reconnue par le gouvernement fédéral.
Les Renards, avant l’arrivée des Français, s’appelaient des Meshkwahkihaki ce qui signifie les gens de la terre rouge.
Les explorateurs Français ont confondu le nom d’un clan, soit les Wagosh qui signifie Renard, avec celui de la tribu entière. Les Anglais ont perpétué l’erreur dans leur langue en les appelant Fox.
Leur langue est l’algonquin des Grands Lacs du sud (Wakashan).
Il est à noter que les Renards étaient la seule nation Algonquine à se battre contre les Français, leur méfiance naturelle de l’étranger les amenèrent à plutôt repousser ces intrus venus d’Europe.
Combattre pour survivre…
Les premiers combats ont eu lieu au Michigan vers 1630 à 1640.
Le chef le plus célèbre est Kéokuk. Il est le seul Amérindien d’Amérique honoré d’un buste de bronze dans la capitale Américaine; son visage est aussi apparu sur la monnaie américaine.
Il y eut aussi : Wapéla, Black Hawk, Oushala, Pamoussa, Kiala, et plus près de nous, Jim Thorpe, le célèbre Olympien, était un Renard.
La guerre avec les Français de 1712 à 1714 fait perdre la moitié de leur population, ils ne sont plus que 1800 en 1715.
À cette même époque, soit de 1712 à 1719, on compte 64 esclaves Renards en Nouvelle-France.
C’est en 1713 que le Roi Louis XIV décide de l’extermination des Renards de la surface de la terre.
Le 20 novembre 1713, une troupe formée d’Onondagas, d’Oneidas, d’Agniers et de Cayugas chrétiens de la mission du Sault-Saint-Louis, de Wendats (Hurons) et d’Algonquins du Sault-au-Récollet, détruit une bande de Maskoutins et de Kikapous alliés des Renards.
Onze jours plus tard, cette même troupe rencontre et taille en pièces 400 Renards. Ces Renards, tenaces et rusés, continuent leur guerre de harcèlement.
En 1716, nouvelle expédition contre les Renards, Vaudreuil se voit dans l’obligation d’agir et il réussit à convaincre les Amérindiens chrétiens de la Nouvelle-France qu’ils se doivent d’arrêter la marche des Renards.
Aussi, en 1716, Louvigny arrive à Michillimackinac pour ouvrir les voies de communication entre le Canada et la Louisiane, voies bloquées par les Renards.
Avec 400 soldats et 275 Amérindiens chrétiens de la région de Montréal, ils assiègent le village des Renards défendu par 400 guerriers et 3000 femmes.
Six chefs se rendent en otages comme gage de paix.
Il y avait entre autre, le Grand chef Pemoussai. À sa mort, Louvigny écrira de lui qu’il était un homme de bon esprit, très considéré par sa nation et celui sur qui je comptais le plus pour faire accomplir par les Renards tout ce à quoi ils se sont obligés.
Les Renards, après cette bataille, ne sont plus que 1800.